Des choses bizarres près de la thalasso - juillet 2017


Pilleurs de troncs

D'abord, en longeant la clôture qui sépare le nord du Miramar-Cigale et le parc du Fogeo, on est surpris de découvrir, mi-juillet, plusieurs arbres aux couleurs d'automne.



En y regardant de plus près, on est encore plus surpris de constater que les branches aux feuilles rousses ne sont pas reliées au sol ; coupées à quelques mètres du sol, elles ne restent en place que parce qu'elles sont enchevetrées dans les branches des saules avoisinants.



En cherchant un peu plus, on trouve les souches de la plupart des grands eleagnus de la zone, coupés au ras du sol (9 grands eleagnus concernés), et repoussant du pied.



Les troncs de tous les gros éléagnus ont donc mystérieusement disparu !
Comment expliquer ce phénomène étrange ?

Aurait-on décrété que l'eleagnus, à l'instar du robinier, n'avait plus sa place au Fogeo ?
L'espèce ne manque pourtant pas de qualités : elle se contente d'un sol pauvre, supporte la sécheresse, le vent, les embruns salés, la pollution. Elle conserve son feuillage en hiver, porte des fleurs très parfumées et mellifères et des fruits comestibles et bourrés de vitamines.
Elle a même la capacité d'enrichir le sol (comme d'ailleurs le robinier) en fixant l'azote de l'air.
Et quand bien même on souhaiterait éradiquer l'eleagnus, la méthode n'est vraiment pas ortodoxe et ne ressemble pas au professionnalisme du jardinier (ou alors c'est une nouvelle technique innovante ?).

Ou bien, serait-ce l'oeuvre d'un médecin chinois, d'un sorcier africain ou d'un druide celte voulant démontrer les vertus cachées de l'écorce d'eleagnus (comme substitut de corne de rhinoceros ou d'aileron de requin) ?
Le tronc de l'eleagnus a bien quelques utilisations en bois de chauffe, en sculpture, ou pour fabriquer une gomme végétale comestible... mais rien qui justifie son braconnage !

Ou le collectif anti-migrants d'Armorique qui voudrait bouter hors de Bretagne cet intrus venu du Sud ? L'eleagnus est pourtant plus européen (origine Europe du Sud et Asie) que l'olearia (néo-zélandais) qui a été épargné dans le parc.
Cette hypothèse pourrait d'ailleurs expliquer un autre mystère non élucidé, la disparition subite des gunneras mexicains plantés en 2012 près de la mare.

Ou un gang de retraités nonagénaires souhaitant se tailler de nouvelles cannes en bois d'olearia ?

Ou encore un accro de Koh-Lanta en phase d'apprentissage de la construction de cabanes ?

Ou bien un troupeau de castors bien décidés à construire un barrage sur les nouvelles noues ?

A ce jour, l'enquête est en cours et aucune hypothèse n'est écartée.
Nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs informés des évolutions de l'affaire !



Zone morte

Non loin de là, un autre mystère : dans l'enceinte du Miramar-Cigale cette fois, un autre spectacle de désolation. Une zone sinistrée de 15 mètres sur 15 au sud de l'hélistation, où tous les arbres (environ 25 arbres) sont morts.
Ne subsistent là que les baccharis et le lierre. Etrange !


Mauvais réglage de turbines d'hélicoptère ? Usage immodéré d'herbicide (mais pourquoi aurait-on laissé en place les arbres morts ?), pollution par déversement de produits chimiques (traitement d'eau, détergents, désinfectants, algicide, carburant pour hélicoptère...) ?

Une situation plutôt inquiétante pour le parc du Fogeo voisin...