L'interview de Gérard Labove (28 février 2014)

Sans répéter toutes les actions menées pour Arzon, j'insisterai sur deux points, la redynamisation de la commune et l'amélioration du cadre de vie :
Les efforts ont été portés notamment sur le centre du bourg qui dépérissait, en y facilitant l'installation de commerces (boucherie, primeurs, Spar...) ;
et aussi à Port Navalo, avec les travaux d'aménagement de la Place du Commerce (et un projet de liaison piétonnière avec la criée).
La locomotive a réouvert ses portes.
Et puis d'importants travaux d'amélioration de la voirie et du cadre de vie ont été entrepris dans les villages (Pen Castel, Beninze, Pointe de Kerners, Boulevard de la Résistance, Tumiac...) pour un montant de plus de 20 millions d'euros.
Les travaux de rénovation du complexe sportif vont démarrer.



Nous avons engagé de nombreuses actions en faveur de l'environnement, et notamment :

Nous avons rénové les cheminements côtiers et leurs environs (réfection des escaliers et passerelles de Porh-Néze et Kerners, installation de sanitaires à Pen Castel et Bilouris), ainsi que les boucles pédestres par les chemins agricoles.

L'usage des pesticides a été banni des terrains communaux (Arzon a reçu le premier prix de fleurissement Zéro photo en Bretagne).

Les espaces verts et zones arborées de la commune ont été inscrits dans un plan de gestion (avec l'ONF pour les arbres).

La "gestion de la qualité des eaux" fait l'objet d'un plan multi-annuel avec deux chantiers en cours à Port Navalo et au Fogeo.

Nous avons conduit plusieurs actions pour économiser l'énergie, dans les bâtiments publics (chauffage au bois de l'école), dans l'éclairage des voies publiques (plus de 75 000 euros économisés déjà cette année), et pour les particuliers (contrats Novalis d'optimisation des périodes de chauffage).

Le risque de submersion et d'inondations est pris en compte dans un plan de sécurisation.

Enfin, un plan de nettoyage raisonné des plages, a été mis en route avec la Communauté de Communes.



Nous sommes fiers de n'avoir pas augmenté depuis 2002 les taxes d'habitation dont le taux à 7,87% se compare très favorablement aux 11% de la moyenne nationale.
La commune dégage 1,5 MEUR par an d'autofinancement, sa dette représente 5,7 années d'autofinancement ce qui est très satisfaisant. La dette de la Communauté de Communes est pour sa part inférieure à un an d'autofinancement.
La construction du complexe sportif va peser un peu sur les finances en 2014, mais la principale interrogation concerne l'impact de la baisse des dotations de l'Etat.



Nous avons articulé notre programme autour de 7 grands thèmes importants pour les arzonnais :

VIVRE à ARZON : accueillir les jeunes, les actifs et favoriser le bien vieillir
- par une politique de logements abordables et de soutien à la création d’emplois attractifs,
- des transports performants adaptés aux besoins,
- l’organisation et le développement des activités dédiées aux jeunes et à la petite enfance,
- par le développement de services adaptés aux seniors,
- accompagnement des plus démunis et des personnes isolées.
TRAVAILLER à ARZON…
- créer les conditions du développement économique tout au long de l’année,
- attirer et accompagner les entreprises et les commerces,
- soutenir les événements générateurs d’activité et d’emploi.
PRESERVER ET METTRE EN VALEUR NOTRE ENVIRONNEMENT
- protéger le patrimoine bâti, naturel et mégalithique,
- aménager notre cadre de vie,
- améliorer la qualité des eaux.
VEILLER A LA SECURITE DES PERSONNES ET DES BIENS…
- anticiper sur les risques de submersion marine (Plan de Prévention des Risques),
- poursuivre la sécurisation et l’accessibilité des cheminements doux,
- faciliter la coordination des moyens au service de la tranquillité de tous,
ANIMER ARZON
- améliorer l’offre sportive, festive et culturelle sur l’ensemble de l’année,
- soutenir et encourager les initiatives des associations.
COMMUNIQUER
- informer sur le suivi des réalisations et des projets en cours,
- poursuivre une communication périodique,
- valoriser l’image de notre commune.
MAITRISER LA GESTION DES FINANCES
- contenir les charges et optimiser les recettes pour une fiscalité mesurée,
- faire face aux contraintes imposées par l’Etat,
- programmer l’investissement au travers d’un plan pluriannuel.
AGIR AU SEIN DE L’INTERCOMMUNALITE
- inscrire l’action communale dans le cadre élargi de la Communauté de Communes de la Presqu’ile de Rhuys (CCPR),
- continuer à assumer pleinement notre rôle au niveau communautaire,
- renforcer l’efficacité notamment en mutualisant moyens et capacités.



Sur les 19 membres de l'équipe municipale actuelle, 9 se représentent, 7 sur ma liste (Philippe Sabatier, Laurent Labeyrie, Philippe Chauve, Michel Coquerelle, Dominique Janeau, Yannick Eveno et moi-même) et 2 (Roland Tabart et Martine Armange) sur la liste concurrente.
La liste comporte plusieurs nouvelles têtes, de profils très variés, et qui apportent des compétences très complémentaires à ceux qui restent. Sur les 12 nouveaux, il y a une grosse majorité (9) de femmes, pour rétablir la parité, les "anciens" étant tous des hommes.



Les grands axes du projet de PLU sont :
- la définition de centralités sur le bourg et sur Port Navalo ;
- la protection du littoral dans le cadre de la loi littoral ;
- la limitation d’extension d’urbanisation dans le cadre de la loi SRU.
L’arrêté du projet de PLU sera soumis au conseil municipal du 4 Mars prochain, avant présentation aux différentes autorités, puis enquête publique qui devrait être menée cet été.
Après prise en compte des différentes remarques, le projet pourrait être approuvé en octobre-novembre 2014, pour mise en application à la fin de l'année.



Il aura fallu plus de 15 ans pour que le projet de PNR aboutisse, la principale difficulté étant de trouver un bon équilibre entre protection de l'environnement et développement économique.
En 2011, Arzon a voté contre l’adhésion de la commune à cause de contraintes économiques et administratives jugées inacceptables.
Elu à la Présidence du SIAGM en février 2012, David Lappartient s'est employé à trouver un meilleur compromis et à lever les ambigüités qui rebutaient les communes.
Le 9 décembre 2013, le Conseil Municipal d'Arzon a néanmoins voté à nouveau contre l'adhésion, alors que la majorité des communes se prononçait en faveur du projet (29 communes pour, y compris Vannes, 9 contre dont Arzon).
Devant les lourdes conséquences de ce vote qui isolait Arzon dans le paysage de la Presqu’île et le privait des avantages du PNR, j’ai été amené, après consultation des services du Préfet, à représenter le bordereau qui cette fois a obtenu un vote positif suite au retrait de 5 conseillers de l’équipe de Mr Tabart.

Pour la commune les points positifs portent sur l’impact du parc Naturel sur le plan touristique, sur l’unité territoriale et sur la maitrise environnementale, notamment des eaux.
Les contraintes économiques qui ont retardé le projet (limitation de l'urbanisation, du développement des communes...) ont en grande partie été gommées dans la nouvelle version ou sont déjà intégrées dans les diverses évolutions réglementaires (SCOT, PLU, Grenelle de l'environnement, loi littorale...).
Quant au coût pour la commune, il sera limité à 9000 EUR par an, qui seront compensés par la suppression de la contribution au SIAGM (9600 EUR) voué à disparaitre.



Comme vous le savez, nous avons toujours été très soucieux du respect de l'environnement, qui est un des atouts de la Presqu'île.
Nous ne manquons pas de projets pour prolonger notre action, et pour n'en citer que quelques uns :

Il faut empêcher l'appauvrissement de biodiversité dans les friches côtières. Pour ce faire, nous nous inscrivons en concertation avec le Conservatoire du Littoral et le conseil Général dans le cadre d'un plan de gestion naturelle des friches, nous allons planter des haies bocagères, effectuer des reboisements en espèces diversifiées et nous efforcer de rétablir une agriculture bio ou raisonnée sur les meilleurs délaissés.
Et puis nous allons aménager des réservoirs de biodiversité en lien avec les zones humides du Fogeo et du Plancho.

Nous allons par le biais du nouveau PLU étendre les zones Nda en bordure de côte en application de la loi littorale.

Nous devons encore améliorer, en liaison avec la communauté de commune et le syndicat des eaux SIAEP, la qualité des eaux de baignade qui n'est pas complètement satisfaisante dans certaines zones du fait de problèmes de réseaux et branchements défaillants.

Et puis, nous devons inciter les particuliers à accompagner les efforts de la commune pour supprimer les usages de phytosanitaires.



La première phase des travaux s'est focalisée sur les aménagements hydrauliques et la mise en valeur paysagère de la zone nord du parc.
Des zones de marais diversifié à rôle phytoépurateur ont été aménagées, les noues ont reprofilées et dégagées des saules qui bloquaient la pénétration de la lumière et encourageaient l'eutrophisation, les mauvaises odeurs et les moustiques. Les bassins ont été plantés et empoissonnés d'espèces adaptées.
Des arbres et arbustes adaptés à l'environnement particulier et bons supports à la faune ont été plantés (chênes, arbustes à graine et à fruit).



La phase 2 a pris du retard, les appels d'offres sont sur le point d'être lancés et les travaux sont programmés pour l'automne 2014.

La seconde phase sera plus centrée sur l'aménagement de l'offre touristique, avec notamment la rénovation des tennis et du mini-golf.
Le mini-golf va être déplacé pour permettre l'agrandissement de la zone inondable depuis l'étang d'eau saumâtre en cas de forte pluie. Son nouvel emplacement, de type paysagé, sera en bordure du talus aux chênes verts à l'Est du club house.
De même, les activités sportives autour du club-house vont être réorganisées. Les deux tennis situés en face du club-house vont être transformés en terrains de beach-volley.

L'aménagement hydraulique et la protection de la biodiversité seront poursuivis pour la zone sud (autour de l'étang, avec limitation des cheminements, plantations adaptées, aménagement d'un ilot dans la mare pour mieux protéger les pontes).

De même, la dune et sa flore patrimoniale seront mieux protégées en rapatriant les activités pour enfants autour du club-house.
La biodiversité de la zone humide à l'ouest du cheminement sera développée et mieux protégée.

Pour permettre une meilleure qualité d'usage des cheminements piétons et l'éloignement des circulations techniques (en particulier le transport des voiliers), une voie technique va être créée en limite ouest du domaine entre le parking dit de la Thalasso et le club de voile. Le parking des dériveurs va être regroupé autour de l'école de voile, pour libérer complètement la dune.

Enfin, le cordon dunaire devra être consolidé dans sa partie ouest pour protéger Meaban et les Terrasses de Kerjouanno contre le risque de submersion.
Les déblais des travaux du complexe sportif seront utilisés pour ces opérations.
Ce renforcement de la dune va être étudié pour permettre la poursuite du cheminement des personnes à mobilité réduite vers la plage.
Il ne pourra toutefois se faire qu'après accord de l'Etat, et devra s'inscrire dans le cadre du PPRL



Certainement pas d'impact négatif pour les 6 prochaines années : notre équipe a précédé les choix défendus pour le PLU.
Le parc, s'il arrive à subventionner des actions de protection de la diversité pourra au contraire nous aider dans notre effort.



Le projet de théâtre de verdure entre dans la nécessaire appropriation du parc par les arzonnais.
Sans pôle d'attraction dans cette zone, il y aura à terme abandon et absence de financement pour l'entretien paysagé et la protection de la biodiversité, comme cela a été le cas ces 20 dernières années.
Il s'agit de fixer localement des activités culturelles, dans une zone dégradée (pelouse), en empêchant tout impact sonore à l'extérieur, d'où la forme en volcan de terre.
L'édifice sera intégré dans la butte qui servira à renforcer la dune dans sa zone Ouest, près de l'école de voile.



La nature inondable du terrain définie par le plan préfectoral 2013 empêche toute nouvelle construction et risque d'interdire le maintien d'un logement.
Le projet initial de déplacement a été abandonné. Nous étudions d’autres possibilités. Dans l’immédiat nous prévoyons des box démontables pour la saison.



Nous vous avons exposé les problèmes liés à la mauvaise conception du plan de plantation initial, il y a 40 ans. Nous ne pouvons plus fermer les yeux, si nous souhaitons garder au parc ses qualités, ses usages, et développer sa biodiversité :
- Le bosquet de pins de Monterey bloque la lumière et empêche tout développement de biodiversité; ils atteignent une taille dangereuse pour un parc public à circulation libre (et sous la responsabilité municipale !). Leur intérêt paysagé est évident, mais ils devront quand même être remplacés progressivement par des espèces plus diversifiées, dans le cadre d'un plan de gestion à long terme.
- Les bosquets plantés avec la seconde espèce (robiniers faux-acacias) posent plus de problèmes encore. Adultes, leurs racines pénètrent progressivement le sous sol saturé en eau saumâtre, qui les fait mourir. Les rejets poussant alors à leur base sont très dangereux avec leurs longues épines. Il nous faudra avoir un plan de gestion, là aussi, pour les remplacer progressivement par des espèces diversifiées adaptées à l'environnement local et bon support de la biodiversité.
- Il faudra également poursuivre le programme de contrôle des baccharis invasifs.



A priori, cette zone, plus diversifiée, et mieux séparée des cheminements, ne devrait pas subir d'abattage significatif. Seuls les saules doivent être contrôlés, en particulier ceux poussant dans les noues, et gênant la circulation des eaux.
Certains chênes verts proches des cheminements auront leur base dégagée. Nous devrions installer quelques tables de pique-nique (et poubelles!).
Des plantations sont prévues sur toute la zone. De même le maximum de surface de gazon sera transformé en prairie à fauche tardive.



Le classement en zone EBC [Espace Boisé Classé] a été créé pour protéger les espaces boisés exceptionnels notamment gérés dans le cadre du code forestier, et s’avère inadapté en matière de gestion de cet espace en partie urbain, dont il faut maintenir à la fois le caractère naturel et les usages balnéaires (ne pas oublier les milliers de passants chaque jour d'été et leurs dégradations !).
Le classement en EBC est très contraignant et empêche toute modification (par exemple modification des cheminements ou passage de canalisations).
Les "Espaces Paysagés Protégés" sont plus adaptés et nous permettront les aménagements des cheminements permettant de limiter les déplacements, et autres mesures facilitant la gestion du domaine. C'est pourquoi, en concertation avec les services de la DDTM, nous avons choisi d'étendre la zone protégée sous forme d'espaces paysagés protégés, et de placer une vaste superficie en NDS.
Les arbres protégés sous cette forme ne peuvent être abattus sans une déclaration de travaux auprès de la Commune et du Département.



Celle-ci est sous la responsabilité du service des Espaces Naturels sensibles du Département (propriétaire de la zone dunaire). Ils travaillent en parfait accord avec nous pour améliorer la protection.
Comme déjà indiqué, nous allons d'autre part éloigner du pied de dune et de la zone d'estran les aménagements ludiques pour les jeunes (club Mickey)



Des parcours éducatifs sur la biodiversité et l'environnement du parc pourront être créés au long des cheminements.
Nous appelons tous les utilisateurs à respecter le parc et son environnement fragile.
Un responsable de l'entretien des parcs a été nommé et nous devrions passer une convention d’entretien avec le Conseil Général.