"Nettoyage" de la haie séparant le parc du Fogeo de celui du Miramar - octobre 2019

Depuis de nombreuses années, la frontière sud et sud-est entre les parcs de la thalasso et du Fogeo était matérialisée par une haie constituée essentiellement de saules, d'eleagnus, d'oléarias, de baccharis et de quelques chênes verts.

La partie de haie située à l'est de la thalasso avait été écornée à plusieurs reprises lors des différentes phases du réaménagement du parc.

En juillet 2017, les eleagnus ont été victime d'une campagne d'éradication touchant tout le parc du Fogeo (cliquez ici).

En juillet 2019, le Miramar a presque totalement rasé la végétation de son parc (cliquez ici).

En octobre 2019, tous les saules de la partie de la haie située au sud de la thalasso ont été abattus.
Une trentaine de saules de plus de 20 cm de diamètre, dont 6 gros arbres de plus de 40 cm de diamètre.
Les olearias ont été sévèrement rabattus, laissant une vue bien dégagée sur le désolant spectacle du parc dénudé de la thalasso :

Fin juillet 2019, avant le "nettoyage" de la haie, mais après les travaux de la thalasso :


En octobre 2019, après le "nettoyage" de la haie :


Souches de saules (photos E.T.) :


Olearias sévèrement rabattus
(ils en avaient certes besoin, mais à ce point...) :


Les baccharis, pourtant on ne peut plus visible avec leur abondante floraison, ont mystérieusement échappé au massacre !


Interrogée sur les raisons de ces nouveaux abattages d'arbres, la Mairie d'Arzon nous répond que tous les saules de la haie étaient "dépérissants ou complètement morts et donc dangereux".
"Quelques chênes verts" seront prélevés à d'autres endroits du parc et replantés à la place.


Cette situation soulève beaucoup de questions :

- Les saules, malaimés du Fogeo et principales victimes des abattages depuis plusieurs années, ont certes beaucoup souffert de la sécheresse cette année, mais de là à les voir tous mourir en quelques mois...
Et quand bien même, comment expliquer que les saules situés de l'autre côté du chemin n'ont pas souffert pareillement ?

- La proximité de la thalasso y serait-elle pour quelque chose ? Nous nous inquiétions déjà en 2017 (cliquez ici) du dépérissement d'un grand nombre d'arbres dans le sud-est du parc de la thalasso, et craignions une pollution par déversement de produits chimiques (traitement d'eau, détergents, désinfectants, algicide, carburant pour hélicoptère...).

- Ou bien, les modifications du niveau et de la salinité de l'eau souterraine induites par les travaux de réaménagement de la zone sud du parc porteraient-elles une part de responsabilité ?

- Et pourquoi ne pas avoir attendu le diagnostic de l'ONF avant de procéder aux abattages : il est en effet prévu une mise à jour du diagnostic du parc arboré de la commune (cliquez ici).
Faute d'en connaitre la raison, ne risque-t-on pas de voir ce mal mystérieux s'étendre à tous les arbres du parc ?

- Et pourquoi avoir dès 2017 abattu tous les eleagnus qui, eux, se portaient fort bien et qui possèdent une fantastique capacité de résistance à la sécheresse, aux embruns, au vent, à la pollution, ainsi qu'un feuillage persistant (cliquez ici) ?

- Et pourquoi avoir épargné les baccharis, certes particulièrement résistants et plutôt décoratifs, mais aussi terriblement invasifs (surtout alors qu'ils sont sur le point de disséminer des milliers de graines dans le vent) ?