L'interview de Roland Tabart (22 février 2014)

J'ai 67 ans, je suis marié, et j'ai deux enfants.
Je suis né à Kerners, j'ai fait toutes mes études en Bretagne, d'abord dans le Morbihan, puis à Rennes. Mon père était toujours sur les mers, d'abord terre-neuva, puis marin sur des cargos autour du monde à la Transatlantique.
Après le service militaire, je suis rentré dans un laboratoire pharmaceutique parisien où j'ai poursuivi une carrière passionnante, avant de me retirer à Kerners où je me suis intéressé à la vie municipale pour rendre service, pour aider les Arzonnais.



J'ai deux priorités pour les arzonnais, la santé et l'emploi.

Il est urgent de faire aboutir le projet de Maison Médicale, de faire le nécessaire pour maintenir sur Arzon un service médical de proximité, et aussi d'accompagner le vieillissement de la population par une offre de services adaptée (maison de retraite, services à domicile...).

Pour l'emploi, je souhaite tout mettre en œuvre pour recréer de l'emploi sur Arzon, c'est une priorité.

Mais il y a aussi un certain nombre de dossiers difficiles qui doivent être traités urgemment :
- le projet de stade, très cher, avec des coûts qui dérapent de 3,5 à 4,5 millions d'euros.
- le projet Zac Redo III qui a aussi couté fort cher à la commune et qui s'enlise dans les difficultés financières, et se trouve rogné par la présence de sites archéologiques d'un coté et de zones humides de l'autre.
Les investisseurs ne se bousculent pas dans la zone Ouest pour créer des hôtels ou restaurants, pas plus que les candidats pour les lots artisans/commerçants.
Seule Sagemor a acheté un espace important pour y construire une plateforme nautique, un vaste stockage de bateaux destiné à désengorger le port et y animer un petit "Mille Sabords permanent". Pas de quoi créer beaucoup d'emplois.
- le Casino qui risque de souffrir de l'arrivée du nouveau casino de Vannes dont une première tranche pourrait ouvrir avant l'été.
- inquiétude également pour Pierre et Vacances qui doit faire face à la fin de la période de défiscalisation des appartements qu'il gère.
- Enfin, les commerces vont mal sur le port avec de nombreuses fermetures et une offre de qualité déclinante. Il est difficile de trouver des repreneurs compte tenu du prix des loyers.
Le nombre de commerces baisse également dans le bourg.

Résultat de toutes ces difficultés, le taux de chômage progresse.
Le coût des logements (même logements sociaux) et l'éloignement des lycées et collèges complique l'installation des jeunes ménages.

Le problème est complexe et il n'y a pas de solution miracle, mais nous allons nous attacher à explorer toutes les pistes pour redynamiser Arzon, et par exemple
- le développement des services d'aide à domicile (population vieillissante)
- la réorientation du tourisme en s'appuyant sur le PNR et sur un éventuel classement au patrimoine de l'Unesco (mégalithes), et en visant un meilleur standing, en investissant plus dans le balnéaire
- réorientation du projet Zac3 vers une clientèle de PME
- recréer une offre hôtelière
- créer une maison médicale
- et peut-être l'aménagement d'un centre des séminaires en partenariat avec Miramar

Les difficultés sur les gros dossiers et le problème de l'emploi rejaillissent sur le budget de la commune dans un contexte général difficile pour les collectivités.
Il faudra donc faire preuve de rigueur dans la gestion de la commune et de discernement dans les choix d'investissement.

Notre liste électorale est le reflet de la diversité de la population d'Arzon. Elle comprend des compétences très variées qui vont du commerce au juridique en passant par l'informatique, la marine, la santé, l'immobilier.
Dans le choix des candidats, j'ai attaché énormément d'importance à ce que la position d'élu ne risque pas de les mettre en situation de conflit d'intérêt.
Cette équipe diversifiée, motivée uniquement par l'intérêt de la commune, sera bien armée pour résoudre les problèmes d'Arzon.
Et elle ne travaillera pas seule sur les projets, j'ai bien l'intention de profiter des compétences des arzonnais et d'associer toutes les bonnes volontés aux projets.



Je suis membre du comité de pilotage du PLU et je suis favorable aux grandes lignes du projet auquel j'ai apporté ma contribution.

Mais il reste quelques points qui ne me satisfont pas.
- D'abord, il est prévu d'envoyer le projet aux autorités pour validation fin février, c'est à dire peu de temps avant les élections. L'enquête publique pourrait être lancée à l'été 2014 (après les élections), la validation finale intervenant probablement fin 2014 ou début 2015. Je souhaiterais que le processus soit retardé de quelques mois pour prendre en compte un éventuel changement d'équipe municipale.
- Ensuite, les Orientations d'Aménagement et de Programmation relatives au logement me semblent mal adaptées. Elles définissent un certain nombre de zones à urbaniser, comme par exemple les zones du Presbytère d'Arzon ou de Broussetisse. Les critères d'urbanisation prévoient un certain quota de logements sociaux, 120 en tout, qui s'ajouteraient aux 100 déjà existants. Ce n'est ni nécessaire, ni utile, Arzon en étant déjà largement pourvu et l'obstacle à la mixité sociale y étant l'emploi plus que le logement.
Il est également prévu un certain nombre de logements en accession aidée à la propriété alors que la demande n'est pas là.



Le PNR concerne une très vaste région correspondant aux bassins versants du Golfe qui s'étendent jusqu'à Elven et Sainte Anne d'Auray.
L'ébullition autour du projet reflète plus des intérêts de politique politicienne qu'une réelle motivation de protection de la nature.
A Arzon, le projet a été une première fois rejeté, puis revoté et accepté une semaine après sur la simple base de nouveaux ralliements de communes au projet. La procédure est pour le moins surprenante et ne me satisfait pas.
Si on ne peut qu'approuver l'intention de protéger la nature et le cadre de vie, on peut aussi s'inquiéter des coûts de cette strate administrative supplémentaire et de sa gouvernance (qui ne laisse que 2 voix sur 40 aux 38 communes).



La première phase est terminée, et, semble-t-il à la satisfaction générale.



La phase 2 est votée, actuellement retardée par les intempéries. Les appels d'offres n'ont pas encore été lancés.



Il faut trouver d'urgence une solution pour évacuer ces sédiments, une partie du port risque de devenir rapidement inutilisable.
Je suis farouchement opposé à l'utilisation de ces boues toxiques pour renforcer les dunes.
La moins mauvaise solution serait l'entreposage dans des carrières mais le coût en est très élevé.
Pour le renforcement des dunes du Fogeo, une partie de la terre extraite lors des travaux du stade pourrait être utilisée.



Je suis très réservé sur ce projet de théâtre de verdure qui risque de créer des nuisances importantes pour les riverains. En tout état de cause, il faudra prévoir une concertation avec la Thalasso, les Terrasses de Kerjouanno et Méaban.



Je suis très hostile à l'idée de faire un restaurant d'été ou un bar dans le club-house. Il conviendrait d'y limiter les consommations à des boissons non alcoolisées, et seulement pendant la journée.
L'agrandissement est impossible compte tenu du classement en Ndl de la zone dans le PLU.
De même, le déplacement du Poney-club est rendu très difficile, voire impossible par le PLU.



Je peux vous rassurer sur ce point, la phase 2 du projet de réaménagement du parc prévoit très peu d'abattages d'arbres



Il est prévu à cet endroit une zone protégée sous forme "éléments du paysage à préserver".