Création d'une dynamique de l'eau
des Bassins Ouest du Parc du Fogeo

Appel d'offres publié le 7 octobre 2020


Début octobre 2020, la Mairie d'Arzon publie un appel d'offres pour des travaux visant à faire circuler l'eau dans les deux bassins d'eau saumâtre nouvellement créés à l'ouest du parc du Fogeo.

Les différents éléments du dossier sont publiés sur Mégalis Bretagne.

Le dossier comprend :
publication Centrale des Marchés
publication Ouest France
Réglement de la Consultation
Acte d'Engagement
CCAP
CCTP

Fin 2016, deux nouveaux bassins d'eau saumâtre reliés par des noues à l'étang d'eau saumâtre collectant les eaux de pluie, ont été creusés à l'ouest du parc du Fogeo.
Il s'agissait d'augmenter la capacité de stockage d'eau afin d'éviter des inondations en cas de fortes pluies ou de forte marée (cliquez).

Malgré les fluctuations du niveau d'eau liées aux marées et aux précipitations, le faible débit de circulation d'eau dans les nouvelles noues et bassins a entrainé de forts écarts de salinité, une alcalinisation de l'eau, une coloration brune de l'eau, des dépots importants de sédiments marron et la présence de films inesthétiques en surface.
Le petit bassin ouest était notamment réduit en été à une flaque huileuse sur des dépôts noirs ou rougeatres.


Pour résoudre ces problèmes, un appel d'offres a été émis en novembre 2018 pour des travaux visant à mettre en eau de manière permanente le petit bassin (qui n'était alors qu'une noue) et à créer une recirculation artificielle dans la noue reliant les nouveaux bassins à l'étang d'eau saumâtre (cliquez).
Un drainage / filtration sur sable du fossé alimentant le petit bassin a également été aménagé (cliquez).

La mise en eau du petit bassin en mars 2019 a apporté une nette amélioration de la situation jusqu'à l'été. Mais à la saison sèche, l'apport d'eau dans le bassin s'est avéré insuffisant pour éviter son asséchement avec, à nouveau, dépôts noirs ou rougeatres, et eau sale, remontée de sédiments et film d'hydrocarbure.

La recirculation dans la noue reliant les nouveaux bassins à l'étang d'eau saumâtre a été mise en oeuvre début 2019 pour oxygéner l'eau et limiter le dépot de sédiments (cliquez).
La zone en circulation a toutefois été limitée à une vingtaine de mètres de noue, à cause d'un mauvais dimensionnement des buses permettant à la noue de passer sous le jeu de boules, empêchant la mise en place d'une circulation sur toute la longueur de la noue, depuis l'amont du grand bassin ouest (près du parking) jusqu'à l'étang d'eau saumâtre.


Les travaux envisagés dans l'appel d'offres d'octobre 2020 visent à remédier à ces difficultés avec deux options possibles :

- Dans la première, dite solution de base, de l'eau du grand bassin ouest est pompée pour alimenter en continu le petit bassin ouest (et ainsi diluer la salinité, les dépôts et la pollution).
Une recirculation sur une courte distance est également prévue dans le grand bassin ouest pour oxygéner l'eau.



- Dans la deuxième option c'est l'eau de l'étang d'eau saumâtre qui est pompée pour alimenter les deux étangs ouest.
Solution plus "logique" pour faire circuler l'eau sur toute la longueur des noues et homogénéiser la salinité, mais aussi plus couteuse (tranchées beaucoup plus longues pour loger les canalisations).




Quelques remarques et questions

Dans les deux options, aucune recirculation n'est prévue dans le grand bassin ouest (seulement une circulation sur une faible distance ; probablement pour raison de coût, peut-être pour préserver un gradient de salinité dans le bassin).
Espérons qu'il ne sera pas nécessaire de prévoir ultérieurement de nouveaux travaux pour amener la sortie de l'eau pompée jusqu'à la corne nord du bassin (et permettre une circulation de part en part du grand bassin).

L'option 2, qui permet de faire circuler l'eau sur toute la longueur des noues, n'a pas pu être mise en oeuvre début 2019, à cause du trop faible diamètre de l'hydrotube permettant de raccorder le bassin avec la noue sous le jeu de boules (risque de montée du niveau du bassin).
Comment cette difficulté a-t-elle été surmontée ?

Le projet prévoit l'installation de deux pompes distinctes pour alimenter le petit bassin et le grand bassin.
Ce qui impose de doubler la longue canalisation dans l'option 2.
On comptera même 3 pompes avec celle de la petite recirculation déjà en place.
Ne serait-il pas moins couteux de prévoir une seule pompe avec répartition des débits par vannes de réglage (et un seul tuyau dans l'option 2) ?

Petits points de détail,
- Les spécifications des deux pompes précisent des taux de salinité différents alors que les deux pompes sont immergées dans la même cuve.
- Les canalisations en sortie des pompes sont indiquées en PE ou PEhD (65 mm dans l'option 1, 80 mm dans l'option 2) au niveau des spécifications des pompes, et en PVC rigide dans la présentation générale.
- Le projet préconise l'usage d'inox 304L. Une économie dérisoire par rapport au 316L qui serait beaucoup mieux adapté à l'atmosphère marine.

L'option n°2 nous semble beaucoup plus apte à régler tous les problèmes de sédimention, salinité, alcalinité et oxygénation. Dans l'option 1 subsisteront des zones stagnantes, et l'homogénisation de la salinité ne se fera pas entre les différents bassins et noues.
Espérons que le surcoût de l'option 2 ne fera pas obstacle à sa mise en place.